Prescription et remboursement de l’APA
Activité Physique Adaptée
Qu’est-ce que l’Activité Physique ?
« L’activité physique correspond à tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une augmentation substantielle de la dépense énergétique de repos » (Caspersen, 1985).
On est actif lorsque l’on fait au moins 150 minutes par semaine d’activité aérobique d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité intense et au moins 2 fois par semaine un travail musculaire.
Sont comptabilisés :
• L’activité physique au travail
• Les déplacements à pied et/ou à vélo.
• Les activités domestiques : ménage, jardinage, bricolage…
• Les loisirs : promenades, trottinettes, activités sportives…
Qu’est-ce que l’Activité Physique Adaptée ?
L’Activité Physique Adaptée est une thérapeutique non médicamenteuse
(définie en 2011 au même titre que la kinésithérapie, le suivi diététique, les thérapies cognitives,…).
Elle répond donc à un objectif de santé qui sera amélioré par un ou plusieurs paramètres de la condition physique.
Ces paramètres de la condition physique seront améliorés via un programme d’activité physique adaptée ( quels types d’exercices, à quelle fréquence, intensité, durée, …).
« L’activité physique adaptée est une thérapeutique à part entière, seule ou en association avec les traitements médicamenteux dans de nombreuses maladies chroniques » (Haute Autorité de Santé)
Quels sont les paramètres de la condition physique ?
La condition physique, c’est la capacité à effectuer une activité physique sans fatigue excessive. Elle est déterminée par (Howley et Franks, 2003) :
- Les capacités cardio- respiratoires
- Les capacités musculaires : force, endurance, puissance
- La coordination
- La souplesse
- La vitesse
- L’équilibre
- La composition corporelleélao
Quelle prescription d’Activité Physique Adaptée ?
Pour faciliter la prescription de l’activité physique adaptée, l’HAS a élaboré un « guide de consultation et de prescription médicale d’activité physique à des fins de santé chez l’adulte ».
Ce guide accompagne les médecins dans le diagnostic des patients inactifs et présente plusieurs « fiches/référentiels » élaborés pour plusieurs pathologies et états de santé. Il permet ainsi d’aider les médecins dans leurs consultations et prescriptions médicales d’Activité Physique et leur met à disposition des fiches d’informations à remettre aux patients.
Kinésithérapie, Activité Physique Adaptée ou Sport Santé ?
La Loi de modernisation du système de santé de 2016, reconnaît l’activité physique comme « médicament » (article L.144) dont l’objectif est de prévenir et réduire l’incidence des maladies chroniques non transmissibles en réduisant les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles par une pratique sportive.
La prescription de l’Activité Physique Adaptée comme thérapie non médicamenteuse est entrée en vigueur le 1er mars 2017 par décret.
Le kinésithérapeute se trouve en première ligne de prescription notamment pour les patients présentant des limitations fonctionnelles, cognitives, sensorielles et/ou des douleurs majeures.
Les ergothérapeutes, psychomotriciens ainsi que les professionnels titulaires d’une licence STAPS mention APAS pourront aussi dispenser l’Activité Physique Adaptée pour les patients atteints de maladies chroniques, les femmes enceintes, etc.
Le « Sport Santé » regroupe les activités physiques et sportives adaptées aux différentes capacités de chaque personne (enfants ou adultes) et doit être encouragé pour tous.
L’OMS identifie ainsi l’inactivité physique comme le 4e facteur de risque de mortalité au niveau mondial, représentant 6% des décès. Il est donc essentiel pour chacun d’entre nous de « Bouger » !
L’HAS propose un arbre décisionnel qui définit les différents niveaux de prescriptions :
Comment est remboursée l’Activité Physique Adaptée ?
Il n’y a pas de prise en charge par l’assurance maladie de l’Activité Physique Adaptée même pour les patients ayant une ALD ( Affection de Longue Durée).
Néanmoins, de plus en plus de complémentaires santé proposent des forfaits de remboursement APA sous certaines conditions.
La Ligue contre le Cancer aide également les patients dans la première année qui suit l’arrêt des traitements.
Également les caisses de retraite participent financièrement, tout comme les mutuelles d’actions sociales, etc.